mardi 2 septembre 2014

LE PETIT ROULEAU DE NOS JOURS

  Ce que Jean voit préfigure de façon remarquable ce qui est arrivé aux membres de la classe de Jean au début du jour du Seigneur. Leur intelligence des desseins de Jéhovah, y compris de ce qu'allaient impliquer les sept tonnerres, était incomplète à l'époque. Néanmoins, ils s'intéressaient beaucoup à la Révélation, et Charles Russell en avait commenté de nombreuses parties durant sa vie. Après sa mort, survenue en 1916, nombre de ses écrits ont été compilés et publiés dans un livre intitulé Le mystère accompli.Toutefois, avec le temps, il s'est avéré que cet ouvrage ne fournissait pas une explication satisfaisante de la Révélation. Le reste des frères du Christ devaient encore attendre un peu, jusqu'à ce que les visions commencent à s'accomplir, avant d'acquérir une intelligence exacte de cet écrit divinement inspiré.
     Cependant, comme Jean, ils avaient été utilisés par Jéhovah avant même que les voix des sept tonnerres ne se fassent pleinement entendre. Ils avaient prêché avec zèle pendant 40 années avant 1914, et s'étaient efforcés de rester actifs pendant la Première Guerre mondiale. Ils avaient ainsi démontré qu'ils étaient ceux qui, lorsque le maître est arrivé, ont été trouvés en train de donner la nourriture aux domestiques en temps voulu (Matthieu 24:45-47). Par conséquent, en 1919, c'est à eux qu'a été remis le petit rouleau ouvert, c'est-à-dire un message à prêcher ouvertement à l'humanité. Comme Ézéchiel, il leur fallait faire connaître ce message à une organisation infidèle, la chrétienté, qui disait servir Dieu, mais, en réalité, ne le faisait pas. Comme Jean, ils devaient encore prêcher concernant "des peuples et des nations et des langues et beaucoup de rois".
     Le fait que Jean mange le rouleau montre de façon figurée que les frères de Jésus ont accepté cette mission. Celle-ci est devenue une partie d'eux-mêmes en ce sens qu'ils s'identifiaient avec cette partie
de la Parole inspirée de Dieu, et s'en nourrissaient. Mais le message qu'ils devaient prêcher contenait des jugements de Jéhovah qui n'étaient pas du goût de bon nombre d'humains, car il incluait les plaies annoncées en Révélation chapitre 8. Toutefois, il était doux pour les chrétiens sincères de connaître ces jugements et de discerner que Jéhovah les utilisait de nouveau pour les proclamer. - Psaume 19:9,10.
 Par la suite, le message contenu dans ce rouleau est également devenu doux pour les membres de la "grande foule (...) de toutes nations et tribus et peuples et langues", qui soupiraient à cause des choses détestables qu'ils voyaient se commettre au sein de la chrétienté (Révélation 7:9; Ézéchiel 9:4). Ils proclament eux aussi avec zèle la bonne nouvelle en utilisant des paroles douces et agréables pour parler des dispositions merveilleuses prises par Jéhovah en faveur des chrétiens comparables à des brebis (Psaume 37: 11, 29, Colossiens 4:6). Mais pour les humains qui s'identifient à des chèvres, il s'agit d'une mauvaise nouvelle. Pour quelle raison? Elle signifie que le système dans lequel ils se confient, et qui leur procure même peut-être une satisfaction éphémère, doit disparaître. Pour eux, la bonne nouvelle signifie donc la mort. - Matthieu 25:31-34, 41, 46; voir Deutéronome 28:15; 2 Corinthiens 2:15,16.

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