mercredi 30 juillet 2014

La lutte contre deux bêtes féroces

LE COUP MORTEL

Vers le début du jour du Seigneur, le malheur a frappé la bête sauvage. Jean dit : "Et j'ai vu l'une de ses têtes comme égorgée à mort, mais le coup mortel qu'elle avait reçu s'est guéri, et toute la terre a suivi la bête sauvage avec admiration." ( Révélation 13 : 3 ) Selon ce verset, le coup mortel a frappé une tête de la bête sauvage, mais le verset 12 semble indiquer qu'il a touché la bête tout entière.
POURQUOI CELA ?
Nous nous rappelons que les têtes de la bête ne détiennent pas toutes la suprématie ensemble, mais qu'elles ont tout à tour agi avec arrogance envers les hommes en général, et le peuple de Dieu en particulier
( Révélation 17 : 10 ). Ainsi, au début du jour du Seigneur, seule une tête, la septième, agissait en tant que puissance mondiale dominante. Le coup mortel qui lui a été asséné a alors causé une grande douleur à toute la bête sauvage.
QUEL A ÉTÉ CE COUP MORTEL ?
Il en est question plus loin comme d'un coup d'épée ; or, l'épée symbolise la guerre. Ce coup d'épée, asséné au début du jour du Seigneur, doit se rapporter à la Première Guerre mondiale, conflit qui a dévasté et épuisé la bête sauvage politique dominée par Satan ( Révélation 6 : 4, 8; 13 : 14 ). Voici en quels termes l'écrivain Maurice Genevoix, qui était officier durant ce conflit, a parlé des conséquences de cette guerre :
 " Tout le monde est d'accord pour reconnaître que, dans toute l'histoire des hommes, peu de dates ont eu l'importance du 2 août 1914. L'Europe d'abord et bientôt, a sa suite, l'humanité à peu près entière se sont vues précipitées dans une aventure terrible. Conventions, pacte sociaux, règles morales, toutes les assises tremblaient; tout, du jour au lendemain, se trouvait remis en question. L'événement devait dépasser à la fois les pressentiments de l'instinct et les prévisions raisonnables. Démesuré , confus , monstrueux, il nous entraîne encore dans ses remous" - Maurice Genevoix, membre de l'Académie française, extrait du livre Promesse de grandeur (angl.), 1968.
Cette guerre a été désastreuse pour la septième tête dominante de la bête sauvage.
La Grande-Bretagne, comme d'autres nations européennes, a perdu un nombre effroyable de ses jeunes hommes. En 1916, au cours d'une seule bataille, celle de la Somme, 422 000 Britanniques, 200 000 Français et 450 000 Allemands ont péri, soit plus d'un million de soldats!
La Grande-Bretagne, ainsi que le reste de l'Europe, a également subi un bouleversement économique. L'immense Empire britannique à chancelé sous ce coup, et il ne s'en est jamais tout à fait remis. Sans conteste, cette guerre, à laquelle 28 nations importantes ont pris part, a ébranlé le monde comme par un coup mortel.
Le 4 août 1979, 65 ans exactement après la déclaration de la Première Guerre mondiale, une revue anglaise publiée à Londres ( The Economist ) a fait cette remarque : " En 1914, le monde a perdu une cohérence qu'il n'est jamais parvenu à retrouver depuis."
Dans le même temps, la Grande Guerre, comme on l'appelait alors, a permis aux Etats-Unis d'apparaître nettement comme une partie de la Puissance mondiale anglo-américaine.Pendant les premières années de guerre, sous l'influence de l'opinion publique les Etats-Unis sont restés à l'écart du conflit. Mais, comme l'historien Esmé Wingfield-Stratford l'a écrit, " en cette heure de crise sans pareille, toute la question était de savoir si la Grande-Bretagne et les Etats-Unis allaient oublier leurs désaccords pour réaliser leur unité écrasante et mettre en place une administration commune".
L'HISTOIRE MONTRE QUE C'EST CE QU'ILS ONT FAIT.
En 1917, les Etats-Unis ont utilisé leurs ressources et leurs troupes pour soutenir l'effort de guerre des Alliés chancelants. C'est ainsi que la septième tête, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, a pu sortir victorieuse du conflit.
APRES LA GUERRE, LE MONDE ÉTAIT COMPLÈTEMENT DIFFÉRENT.
Toute fois, quoique dévasté par le coup mortel qu'il venait de recevoir, le système terrestre de Satan a repris vie et est devenu plus puissant que jamais; sa capacité de récupération lui a valu l'admiration des humains.
A ce sujet, voici ce qu'on lit sous la plume de l'historien Charles Mee Junior : "L'effondrement de l'ordre ancien [provoqué par la Première Guerre mondiale] fut le prélude nécessaire à la propagation de l'autodétermination des peuples, à la libération de nations et de classes nouvelles, ainsi qu'à l'apparition d'une liberté et d'une indépendances sans précédent."
La septième tête de la bête sauvage, maintenant guérie et au sein de laquelle les Etats-Unis d'Amérique allaient jouer le rôle prépondérant, a exercé une grande influence durant l'après-guerre.
LA PUISSANCE MONDIALE ANGLO-AMÉRICAINE s'est faite l'avocat de la SOCIÉTÉ DES NATIONS ET DES NATIONS UNIES. 
Au début des années 80, la puissance politique américaine avait amené les nations les plus nanties à élever leur niveau de vie, à combattre les maladies et à réaliser des progrès technologiques. Elle avait même fait marcher 12 hommes sur la Lune. Rien d'étonnant donc que l'humanité en général ait "suivi la bête sauvage avec admiration"!
Comme Jean l'indique ensuite, les humains ont même fait plus que d'admirer la bête sauvage : " Et ils ont adoré le dragon parce qu'il avait donné l'autorité à la bête sauvage, et ils ont adoré la bête sauvage par ces mots : 'Qui est semblable à la bête sauvage, et qui peut lutter contre elle?'" (Révélation 13:4 ).
Pendant que Jésus était sur la terre, Satan a affirmé avoir autorité sur tous les royaumes humains, et Jésus ne l'a pas contredit; en réalité, il a lui-même parlé de Satan comme du chef du monde et a refusé de participer aux affaires politiques de l'époque. De son côté, Jean écrira plus tard aux véritables chrétiens : "Nous savons que nous sommes issue de Dieu, mais que le monde entier gît au pouvoir du méchant." ( 1 Jean 5 : 19 ;  Luc 4 : 5 - 8 ; Jean 6 : 15 ; 14 : 30 ). Effectivement, Satan délègue son autorité à la bête sauvage, et ce sur une base nationaliste. Par conséquent, au lieu d'être unis par les liens d'un amour conforme à la volonté de Dieu, les humains sont divisés par l'orgueil tribal, racial et national. Dans leur grande majorité, ils adorent la partie de la bête sauvage qui exerce le pouvoir dans les pays où ils vivent. C'est ainsi que la bête dans son ensemble reçoit l'admiration et l'adoration des humains.
EN QUEL SENS LES HUMAINS ADORENT-ILS LA BÊTE?  En ce sens qu'ils placent l'amour de la patrie avant l'amour de Dieu. La plupart des gens aiment leur terre natale. Les vrais chrétiens, qui sont de bons citoyens, respectent eux aussi les dirigeants et les emblèmes du pays où ils résident, obéissent aux lois et contribuent volontiers au bien-être de leurs semblables ( Romains 13 : 1 - 7; 1 Pierre 2 : 13 - 17 ). Toutefois, ils ne peuvent accorder un attachement aveugle à un pays particulier, quitte à s'opposer à tous les autres. Il n'est pas chrétien de dire : "Qu'il ait tort ou raison, c'est mon pays."
Les chrétiens qui adorent Jéhovah Dieu ne peuvent donc participer au culte patriotique empreint d'orgueil voué à une partie quelconque de la bête sauvage , car cela reviendrait à adorer le dragon, celui qui donne l'autorité à la bête. Ils ne peuvent demander avec admiration : " Qui est semblable à la bête sauvage ," Non, ils suivent plutôt l'exemple de Michel, dont le nom signifie "Qui est comme Dieu ?", en soutenant la souveraineté universel de Jéhovah.
Au temps fixé par Dieu, ce Michel, Jésus Christ, combattra bel et bien contre la bête sauvage et la vaincra, tout comme il a triomphé de Satan en l’expulsant du ciel. - Révélation 12 : 7 - 9; 19 : 11 , 19 - 21.

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